Deuxième tour des présidentielles 2022
Si l’on en croit les publications observées sur les réseaux sociaux, une partie de l’électorat animaliste semble se référer aux avis publics des associations et personnalités du secteur de la protection animale ou du bien-être animal, lesquelles vilipendent Emmanuel Macron ou lui octroient seulement la moitié de la note de Marine Le Pen.
De son côté, Emmanuel Macron a suggéré que Marine le Pen ne voudrait interdire l’abattage rituel qu’afin de satisfaire des motivations semblables à celles qui l’ont conduite à promouvoir l’interdiction du port du voile dans l’espace public, à l’image de bien d’autres prises de position teintées de xénophobie, d’antisémitisme, d’homophobie, d’islamophobie, de racisme, etc.
L’instrumentalisation grossière de l’exploitation animale conduit la Fédération végane à sortir de sa réserve, comme en 2017, en rappelant que :
- les animaux n’ont jamais exprimé le souhait qu’on les tue d’une façon plutôt que d’une autre ;
- à notre connaissance, aucune religion n’impose de consommer des produits d’origine animale, si bien que des personnes musulmanes, chrétiennes, agnostiques, athées, juives, bouddhistes, etc., appliquent la consomm’action végane avec compassion ;
- l’histoire a démontré combien la bienveillance apparente d’une personne à l’endroit des animaux n’était pas un critère de vote judicieux (Adolf Hitler se déclarait volontiers végétarien pendant la Seconde Guerre mondiale).
Peu importe le contenu de leurs assiettes, la Fédération végane est solidaire des personnes stigmatisées par les prises de position de Marine Le Pen ou des partis qui l’ont soutenue. La Fédération végane encourage donc vivement à faire barrage le plus largement possible à l’extrême droite en utilisant le bulletin de vote sur lequel figure le nom d’Emmanuel Macron.