Le véganisme (vivre sans exploiter les animaux) est une consomm’action qui permet de tuer moins d’organismes vivants (tous règnes confondus) et de ne participer à aucune des souffrances pouvant être infligées aux animaux lors de leur exploitation (espèce humaine comprise).
Cette technique permet aux personnes capables d’empathie de vivre en accord avec leur conscience et d’aider nos sociétés à se pacifier. Très tôt, la Fédération végane a choisi de lutter contre les dérives verbales sur ses réseaux sociaux, puis a alerté des conséquences négatives qu’induisent les dégradations matérielles.
À la suite de campagnes doloristes proches des méthodes de lavage de cerveau, les professions et les installations des filières animales sont effectivement devenues des cibles. Les incidents restent limités à des dégâts matériels pour le moment, mais la tentative de politisation de cette branche idéologique pourrait finir par déraper. La Confédération française de la boucherie alerte donc les pouvoirs publics au sujet de la sécurité des individus, avec raison (Jean-François Guihard, Vandalisme contre des commerces de bouche : lettre au ministre de l’Intérieur, 21 juin 2018, publiée en ligne le 25 juin 2018).
Les personnes qui seraient encore tentées de diaboliser les individus travaillant pour les filières animales doivent garder à l’esprit que beaucoup d’autres les payent pour massacrer les animaux (à leur place). Éclairer les choix de consommation individuels par l’information respectueuse et exacte aide tous les publics à progresser, personnels d’abattoirs inclus, contrairement à la stigmatisation ciblée.
Bien que la course au sensationnalisme médiatique ne favorise pas la visibilité des initiatives éducatives, la Fédération végane poursuit son travail bénévole d’information sans céder.
Pour la Fédération végane, Constantin Imbs (presse uniquement svp : 0768716997)
Mardi 12 décembre 2017, la Fédération végane et la Société végane de La Réunion célèbrent ensemble le 70e anniversaire de la découverte de la vitamine B12. C’est la première Journée mondiale de la vitamine B12 ! Cet événement devrait être amené à prendre de l’ampleur dans les années à venir, car cette découverte scientifique a révolutionné les rapports que l’humanité pouvait entretenir avec l’ensemble des organismes vivants.
Encore méconnue, la vitamine B12 est le seul nutriment essentiel dont les besoins ne peuvent pas être satisfaits par une alimentation strictement composée de végétaux. Si l’espèce humaine a mangé tant d’animaux (et/ou de fluides animaux), ce n’est donc pas par idéologie, mais à cause d’un besoin nutritionnel vital. Les bactéries (et les archées) sont le point de départ de la vitamine B12 pour l’ensemble de la chaîne alimentaire. La seule présence des bactéries dans l’environnement ne suffit pas. C’est pourquoi les herbivores ont développé des poches de fermentation telles que le rumen ou le cæcum. Les animaux qui ne disposent pas de ces « cuves de fermentation embarquées » mangent d’autres animaux…
Manger des produits d’origine animale était une nécessité vitale jusqu’aux travaux d’Edward Rickes, un biologiste américain qui travaillait au sud de New-York. Il a mis au point les premières cultures bactériennes permettant d’obtenir des cristaux purs de vitamine B12 le 12 décembre 1947. Cet illustre inconnu a techniquement inventé la consomm’action végane, sans le savoir. Si l’on entend parler de véganisme aujourd’hui, c’est grâce à son travail.
Afin de populariser les connaissances accumulées sur la vitamine B12, la Fédération végane publie deux nouveaux documents :
Ces deux imprimés seront présentés en détail ce mardi soir, salle Jean-Dame, à 19 h (17 rue Léopold Bellan, Paris, métro Sentier ou Les Halles). Le sommet de l’environnement qui se déroule actuellement devrait tenir compte de l’alimentation durable :
« Les scientifiques spécialistes de la santé ou de l’environnement sont d’accord sur un point : une alimentation basée sur les végétaux est préférable. Il est possible de réduire notre impact alimentaire par deux avec une alimentation végane. » (Ministères de la santé du Danemark, de la Finlande, Islande, Norvège et Suède, Consommation alimentaire durable, Recommandations nutritionnelles nordiques NNR5)
Événement exceptionnel pour le 70e anniversaire de la découverte de la B12 !
La Fédération végane a le plaisir de vous convier à la célébration du 70e anniversaire de la découverte des premiers cristaux de vitamine B12 bactérienne (qui nous permet de vivre sans exploiter les animaux) le mardi 12 décembre, dans le 2e arrondissement de Paris. La conférence gratuite sera suivie d’un repas végane.
Au programme :
18 h 45 : arrivée du public salle Jean Dame (17 rue Léopold Bellan, Paris, 2e arrondissement, métro : Sentier, Étienne-Marcel, Bourse, Châtelet-Les Halles).
19 h : conférence : Qu’est-ce que la vitamine B12, à quoi sert-elle, est-elle toxique, d’où vient-elle et comment satisfaire nos besoins ? Bac Chu-vu et Constantin Imbs présenteront un dépliant tout public intitulé B12 : la vitamine de la compassion, afin que les connaissances sur ce nutriment entrent dans la culture générale.
19 h 45 : conférence : l’expérience de la Fédération végane dans la prévention de la carence en vitamine B12 (réseaux sociaux, site web) a permis d’identifier le besoin en documentation destinée à l’usage des personnes qui travaillent dans le domaine de la santé. La présentation d’un autre dépliant intitulé Consomm’action végane et vitamine B12, meilleures pratiques et état des connaissances sera suivie d’une séance de questions.
20 h 30 : départ de la salle de conférences.
21 h : repas végane à la Brasserie 2e Art (précommandes obligatoires, au 49 rue Montmartre, à 150 m de la salle de conférences).
Ce n’est pas obligatoire, mais vous inscrire à la conférence gratuite vous permettra de garantir votre place en remplissant le formulaire ci-dessous.
Le repas requiert une précommande sur la boutique en ligne de la Fédération. Un plat unique à 12,90 € est prévu : kebab végane généreux avec frites et crudités, dans le cadre d’une brasserie parisienne branchée ! Les entrées, boissons et desserts supplémentaires pourront faire l’objet d’une commande séparée sur place, si le cœur vous en dit.
Les votes des animalistes ont fait l’objet d’une instrumentalisation dans le contexte électoral des présidentielles françaises 2017, par l’intermédiaire d’un système d’évaluation ayant donné la meilleure note à Jean-Luc Mélenchon. Ce dernier n’ayant pas immédiatement appelé à battre Le Pen le plus fortement possible, une partie de l’électorat animaliste semble se référer au classement des candidatures restantes, dont la particularité est de donner la moyenne à Le Pen, mais pas à son concurrent. La neutralité de la Société végane était nécessaire au premier tour, mais elle serait coupable pour le second.
La Société végane francophone observe avec inquiétude la multiplication des statuts personnels sur les réseaux sociaux déclarant ouvertement des intentions de soutien à la personnalité la mieux notée (cf. cliché), oubliant les scandales teintés de xénophobie, d’antisémitisme, d’homophobie, d’islamophobie, de racisme, etc., malgré lesquels son parti politique a progressé. Ce ne sont pas les valeurs du véganisme qui, quant à lui, s’inscrit dans la continuité des améliorations pacifiques que l’humanité peut espérer accomplir.
La Société végane francophone n’a malheureusement pas autorité pour exiger que les responsables de cette notation excluent toute ambiguïté immédiatement. Espérons toutefois que cet appel désespéré les incitera à rectifier sans attendre, car les courants associatifs de moindre visibilité n’ont que trop subi l’image de misanthropie véhiculée par une certaine « protection animale », image qui tarde à disparaître*. La Société végane francophone rappelle que les candidats perdants ayant immédiatement appelé à battre Le Pen le plus fortement possible ont été raisonnables, et qu’il ne s’agit donc pas de promouvoir une candidature en particulier.
Ne regarder que l’intérêt apparent d’une personne pour les animaux pour faire son choix de vote n’est pas judicieux. Au risque d’enfoncer des portes ouvertes, rappelons qu’une personne peut déclarer avoir des intentions louables à l’égard des animaux, tout en menant une politique désastreuse pour l’humanité. Par exemple, Adolf Hitler, se déclarait végétarien (et non végane) pendant la seconde guerre mondiale**, faisant la description des abattoirs afin de dégoûter ses convives (stratégie problématique à d’autres égards). Ses positions erronées sur le végétarisme (qu’il prétendait faussement être l’alimentation originelle de l’humanité) ou son apologie des vertus anticancéreuses du crudivorisme auraient été en total désaccord avec les positions de la Société végane francophone. C’est toutefois par humanisme que la Société végane se serait le plus fortement opposée au fascisme.
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NOTES
*Les prises de position et leurs conséquences parlent malheureusement d’elles-mêmes. Les deux captures d’écran sur les réseaux sociaux ci-dessous illustrent le phénomène. Les maltraitances animales et l’utilisation des maltraitances animales à des fins militantes développent probablement une misanthropie qui n’est pas à l’avantage de ce qu’il est aujourd’hui convenu d’appeler la cause animale. La Société végane francophone s’est donc positionnée contre.
**Il est impossible de savoir avec exactitude si Hitler ne consommait aucune chair animale, mais il l’a déclaré au cours des monologues auxquels ses intimes avaient le devoir d’assister en silence (pendant les repas). Depuis, la seule survivante parmi les goûteuses forcées d’Hitler a corroboré cette description :
« Entre 11 et 12 h, nous devions goûter la nourriture. Ce n’est qu’après que chacune d’entre nous avait testé la nourriture que les SS la transféraient au quartier général.
Tout était végétarien, délicieux et frais, des asperges aux poivrons en passant par les pois, servis avec du riz et des salades, arrangés sur une assiette, comme cela lui était servi. Il n’y avait pas de viande, et je ne me souviens pas du moindre poisson.
Bien sûr, j’avais peur. Si la nourriture avait été empoisonnée, je ne serais pas là pour en parler aujourd’hui. Nous étions forcées à manger, nous n’avions pas le choix. » (Margot Woelk)
Les monologues d’Adolf Hitler dans lesquels il présentait ses vues « végétariennes » ont été traduits en français :
« Il existe un document intéressant, qui date de l’époque de César, indiquant que les soldats d’alors avaient un régime végétarien.
[…]
Aux époques reculées, il est probable que les humains vivaient plus vieux qu’aujourd’hui. Le changement s’est opéré lorsque l’homme a remplacé les éléments crus de son alimentation par ceux qu’il stérilise. L’hypothèse selon laquelle l’homme devrait vivre plus longtemps semble être confirmée par la disparité qu’on observe entre sa longue croissance et sa courte existence à l’âge adulte. Par exemple, un chien vit huit à dix fois plus longtemps qu’il ne met à grandir. À partir de cette constatation, l’homme devrait vivre de cent quarante à cent quatre-vingts ans.
[…]
Il n’est pas impossible que l’une des causes de cancer provienne de la nocivité des aliments cuits. Nous donnons une alimentation dégradée à notre corps.
[…]
En créant un être, la nature lui donne tout ce dont il a besoin pour vivre. S’il ne peut pas vivre, c’est soit parce qu’il est attaqué de l’extérieur, soit parce que sa résistance intérieure est affaiblie. Dans le cas de l’homme, c’est généralement la seconde éventualité qui l’a rendu vulnérable. »
(5 novembre 1941)
« S’il est une chose que je puis prédire aux mangeurs de viande, c’est que le monde sera végétarien !
[…]
Je suis végétarien. » (12-13 janvier 1942)
« Les singes, nos ancêtres préhistoriques, sont végétariens stricts. Les sumos japonnais, qui sont parmi les hommes les plus forts du monde, se nourrissent exclusivement de légumes. La même chose est vraie des porteurs turcs, qui peuvent soulever un piano sans aide. Lorsque je mangeais de la viande, je transpirais beaucoup.
[…]
Depuis que je suis devenu végétarien, une gorgée d’eau de temps en temps est devenue suffisante. Lorsque nous offrons le choix à un enfant entre un morceau de viande, une pomme et une part de gâteau, ce n’est jamais la viande qu’il choisit. C’est un instinct ancestral.
[…]
Je suppose que l’homme est devenu carnivore par obligation au cours de la période glacière. Ces circonstances l’auront ainsi conduit à cuire ses aliments, une habitude qui, comme chacun le sait aujourd’hui, a des conséquences désastreuses.
[…]
Il suffit de regarder l’extraordinaire aversion des jeunes pour la viande.
[…]
Les performances du chien, qui est carnivore, ne se comparent pas à celles du cheval, qui est végétarien. De la même façon, les lions marquent des signes de fatigue après avoir parcouru deux ou trois kilomètres, alors que les chameaux peuvent marcher durant six ou sept jours avant même que leurs langue commence à pendre.
[…]
Ceux qui adoptent un régime végétarien doivent se souvenir que c’est dans leur état cru que les légumes possèdent la plus haute valeur nutritive. »
(22 janvier 1942, extraits des Libres Propos sur la guerre et la paix, Flammarion, 1952)
Des milliards d’animaux sont tués chaque année en France et dans le monde, démultipliant le nombre de nos victimes indirectes parmi l’ensemble des règnes. Depuis la découverte de l’origine bactérienne de la vitamine B12 fin 1947, l’espèce humaine peut vivre en réduisant le nombre des victimes qui lui sont nécessaires. Il suffit d’épargner les animaux. Refuser de consommer le produit de leur exploitation offre aussi la meilleure garantie de ne pas participer aux souffrances qui peuvent en résulter.
L’animal le plus tué au monde était le symbole de la France, mais son plumage magnifique se déploie lorsqu’il vole dans son milieu naturel en Asie*. La plupart des races exploitées sont désormais si lourdes qu’elles ne peuvent guère voler, car la domestication de cette espèce n’a sélectionné que les caractéristiques utiles à l’élevage.
Contrairement à la sélection naturelle, le maintien artificiel des races réduit la biodiversité et la richesse des génomes, ce qui a pour conséquence de réduire la résistance des animaux aux maladies, ainsi que leurs aptitudes d’adaptation aux environnements naturels.
62 milliards de poulets sont tués pour être mangés chaque année dans le monde, tandis que 7 milliards de poules sont exploitées pour leurs œufs (auxquelles correspond la mort d’autant de poussins mâles dès les tout premiers jours d’existence, car les lignées sélectionnées pour la ponte ne sont pas rentables pour la chair).
Les œufs contiennent de la vitamine B12, certes, mais ils contiennent également des éléments inhibiteurs de son absorption. Plusieurs mesures chez l’espèce humaine à la suite de l’ingestion d’œufs crus, brouillés ou frits l’ont confirmé. Une biodisponibilité de 9 % nécessiterait une consommation de 20 à 30 œufs par jour pour garantir les apports quotidiens. Rappelons que les poules pondeuses achèvent leur parcours prématurément, sous forme de chairs déclassées.
C’est en ne consommant aucun produit d’origine animale que nous pouvons épargner le plus d’organismes vivants, sur l’ensemble des règnes. De la même manière, choisir de consommer la vitamine B12 à sa source originelle, en cultivant les bactéries les plus productrices, est également le moyen le plus efficace de réduire notre impact sur le règne bactérien tout entier. Il faut donc paradoxalement ne consommer aucun produit d’origine animale pour épargner le maximum d’organismes parmi les autres règnes. Plus d’information :
Du point de vue de la santé, ça ne change rien. Les études épidémiologiques comparatives dont nous disposons indiquent globalement une espérance de vie égale entre les véganes et les personnes dont l’alimentation est conventionnelle [1]. Pour que ces débuts de preuves reproductibles se transforment en consensus international, il est nécessaire que beaucoup de véganes participent aux études nutritionnelles telles que Nutrinet-santé.
Les véganes tuent des plantes et des bactéries pour vivre, certes, mais n’ayant pas recours aux intermédiaires que sont les filières animales, leurs nutriments sont principalement issus des producteurs primaires, c’est-à-dire des organismes qui captent et stockent l’énergie solaire par photosynthèse. La découverte de l’origine bactérienne de la vitamine B12, seul nutriment dont les besoins nutritionnels ne peuvent être satisfaits par la consommation de végétaux, permet de court-circuiter les produits animaux depuis 1948. Là encore, les véganes s’approvisionnent directement à la source originelle, plutôt qu’au travers de victimes intermédiaires occasionnant des pertes considérables. Épargner les animaux permet donc de tuer moins d’organismes parmi l’ensemble des règnes.
Personne ne propose vraiment de tuer plus, ni de participer intentionnellement aux souffrances infligées aux animaux, mais l’espèce humaine consomme des produits d’origine animale depuis toujours, et le degré de confiance dans la viabilité des alimentations végétales est encore trop faible pour que les habitudes changent rapidement. Si les images les plus horribles permettent de secouer temporairement les personnes qui acceptent de les regarder, l’écrasante majorité pense encore qu’il s’agit d’un mal nécessaire et détourne le regard. D’autres maintiennent une consommation sporadique de produits d’origine animale dans le vain espoir d’éviter les compléments alimentaires en vitamine B12.
L’aversion pour toute complémentation est généralement associée à l’idée que la grande nature serait si bien faite qu’elle pourvoirait à tout. Le coefficient intellectuel des populations mondiales bénéficie pourtant encore des politiques d’enrichissement du sel en iode (lutte contre le crétinisme). La mortalité infantile continue pourtant d’être réduite grâce à l’administration de vitamine D (lutte contre le rachitisme), tout comme les malformations congénitales le sont par la prescription systématique de vitamine B9 aux femmes enceintes et par les programmes d’enrichissement des farines dans le monde en B9 (lutte contre le spina-bifida), tandis que l’allongement de l’espérance de vie en bonne santé continue d’être amélioré par l’usage de préparations enrichies en nutriments auprès des personnes âgées (protection nutritionnelle en gériatrie).
Il est difficile d’estimer l’instant exact à partir duquel les apports en vitamine B12 deviennent inférieurs aux pertes, car notre système d’absorption actif est plafonné par repas, ce qui amplifie les effets des réductions en quantité, en variété et surtout en fréquence de consommation des produits animaux. Par exemple, la consommation d’une grande tranche de foie de veau par semaine ne préserve absolument pas de la carence en B12. Les œufs contiennent de la vitamine B12, certes, mais ils contiennent également des éléments inhibiteurs de son absorption. Plusieurs mesures chez l’espèce humaine à la suite de l’ingestion d’œufs crus, brouillés ou frits l’ont confirmé. Une biodisponibilité de 9 % nécessiterait une consommation de 20 à 30 œufs par jour pour garantir les apports quotidiens.
L’ancienneté des pratiques lacto-végétariennes hindoues donne la fausse impression que le végétarisme serait protecteur. En réalité, la carence en vitamine B12 est endémique en Inde, à tel point que les autorités sanitaires ont projeté d’enrichir le lait directement, avant de standardiser l’enrichissement du riz et des farines de blé. La consommation sporadique de quelques produits d’origine animale choisis tels que le lait et ses dérivés ne permet donc pas d’éviter la complémentation en vitamine B12 à coup sûr. Compte tenu de l’innocuité totale de ce nutriment, la stratégie d’évitement des compléments n’est pas rationnelle.
Par ailleurs, les personnes qui acceptent de consommer des produits d’origine animale en famille, en société ou lors des repas d’affaires impactent directement des animaux, ceux dont le produit se trouve dans l’assiette, ainsi que l’ensemble des organismes ayant été consommés par la filière. Cela peut paraître faible au regard des exploitations animales mondiales [2], mais le peu de responsabilité que l’on accepte de porter directement compte tout aussi directement pour ces animaux. Si plus rien ne compte, il n’y a plus rien à sauver.
Le repas est le seul moment de la journée où le véganisme a une chance de devenir visible. Qu’elle soit motivée par un souci de politesse ou par gêne, la consommation de n’importe quel produit animal participe au sacrifice rituel. L’accord se scelle en silence lorsque l’ensemble des convives a consommé un produit d’origine animale au moins. Personne ne peut alors sincèrement confirmer avoir observé la moindre manifestation sincère à l’encontre du massacre. Cacher ses valeurs les plus chères annule leur réalité. Les preuves de courage inspirent pourtant le respect et montrent l’exemple. L’Inquisition ne condamne plus à mort les personnes qui refusent de tuer un poulet [3]. Personne ne peut exiger de quiconque qu’un plus grand nombre de victimes soient faites.
Enfin, l’évaluation de l’innocuité du véganisme pour notre espèce ne peut devenir consensuelle qu’en multipliant les preuves reproductibles. Nous disposons d’un bon début [1], mais il faudra davantage d’études nutritionnelles comparatives pour présenter le niveau de garanties exigé par les autorités sanitaires et impacter les politiques. Au risque d’enfoncer des portes ouvertes, il faut toutefois être végane pour que progressent les connaissances objectives sur le véganisme au cours d’une étude nutritionnelle. Ces publications paraissent en anglais. Il y a donc de quoi être motivé, car l’impact individuel de chaque végane qui participe à ces études est mondial.
À première vue, les sandwichs au fromage récupérés avant destruction, ou le corps d’un sanglier accidenté retrouvé mort au bord d’une route, voire les œufs de poules sauvées de l’abattoir, paraissent n’avoir pas d’impact négatif direct sur ces animaux-là. Leur consommation annule cependant l’impact international le plus efficace et le plus rationnel auquel peut aspirer une personne souhaitant voir s’achever l’exploitation animale, puisqu’elle ne peut plus participer aux études nutritionnelles en tant que végane.
Pour ne rien arranger, plusieurs personnes ont prétendu être véganes alors qu’elles consommaient du brie, des fromages de chèvre, des œufs, des poissons, des moules, des huîtres, du jambon cru ou du tartare de bœuf, jusqu’au sein d’organisations qui prétendent pourtant défendre l’éthique animale. Malgré leur envie probable de participer à l’effort collectif en faveur des animaux, ces menues impostures induisent des personnes sincères en erreur. Ne risquant pas d’être carencée en vitamine B12, une personne qui consomme des produits animaux tout en prêchant le végétalisme nie facilement la nécessaire complémentation, ou n’en parle pas. D’autres minimisent l’utilité d’aller jusqu’au véganisme, faute de comprendre comment il peut se développer, ou placent des poules de réforme en laissant croire à tort que leurs œufs fourniront une excellente source de vitamine B12. Il existe également des véganes qui transmettent des informations erronées avec les meilleures intentions du monde. Il ne s’agit pas de faire la chasse aux sorcières, mais de traiter un problème de santé publique. Pour des raisons éthiques et sanitaires, les seules recommandations nutritionnelles acceptables devraient être étayées par des preuves reproductibles, de préférence institutionnelles. Pour que ces preuves reproductibles se développent et que les recommandations gagnent en qualité, chaque végane compte dans les études nutritionnelles. Il appartient donc aux véganes de développer le véganisme.
Des personnes mineures font parfois courageusement face à l’opposition familiale. Au contraire, les adultes peuvent facilement anticiper les repas, emmener un snack de secours dans une poche, un plat emballé de fabrication maison ou du commerce, voire ne choisir que ce qui est végane à table ou prendre la main en cuisine. Prévenir suffisamment à l’avance en transmettant des recettes simples promet généralement un bon accueil chez les proches, tandis qu’une belle surprise attend souvent les véganes qui demandent l’aide des chefs au restaurant, préférentiellement à l’avance, sans oublier de remercier généreusement tout aménagement, afin qu’un prochain accueil soit encore meilleur. De nombreux établissements véganes se développent à Paris et en province. L’offre se multiplie, ainsi que celle des produits de substitution. Pour les accros des œufs ou du fromage, reportez-vous aux illustrations (passez la souris dessus).
Refuser de consommer des produits d’origine animale en public montre l’exemple et participer aux grandes études nutritionnelles change le monde. En épargnant les animaux, les véganes réduisent également le nombre de leurs victimes parmi l’ensemble des règnes. Pourquoi tuer plus ?
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NOTES
1. Les études comparatives successives indiquent globalement une égalité de l’espérance de vie en bonne santé entre les véganes et les personnes dont l’alimentation est conventionnelle, qu’il s’agisse de la méta-analyse de 1999, de celle des adventistes en 2013 (présentant une mortalité des hommes inférieure de 15 %) ou de l’étude EPIC d’Oxford de 2016.
2. L’année 2014 a compté, en millions d’animaux :
• 62 000 de poulets ;
• 2 859 de canards ;
• 1 474 de cochons ;
• 1 068 de lapins ;
• 663 d’oies et de pintades ;
• 648 de dindes ;
• 545 de moutons ;
• 444 de chèvres ;
• 300 de bovins ;
• 4 de chevaux ;
soit 70 milliards d’animaux terrestres tués chaque année (sans compter les chameaux, les ânes, les insectes, etc.), ainsi que :
• 274 de vaches ;
• 243 de brebis ;
• 225 de chèvres ;
• 62 de bufflonnes ;
soit 804 millions de femelles produisant quelque 800 millions de tonnes de lait annuellement, ainsi que 7 milliards de poules pondeuses (auxquelles correspond la mort d’autant de poussins mâles dès les tout premiers jours d’existence, car les lignées sélectionnées pour la ponte ne sont pas rentables pour la chair). La seule indication du tonnage annuel que donnent les statistiques de l’Organisation des Nations unies pour la pêche en milieu sauvage complique le calcul du nombre de poissons tués et réduit sa fiabilité. L’estimation basse de 500 milliards ne concerne qu’un tiers des captures (les espèces dont le poids moyen est confirmé par plusieurs sources de données), tandis que l’estimation haute de 100 milliards se contente de l’ordre de grandeur probable de tous les poissons pêchés pour la consommation. Les poissons impropres à la consommation, ceux qui s’échappent des filets (réputés mourir le plus souvent) ou le reste des dégâts qu’occasionnent les activités de pêche ne sont pas inclus.
3. Les condamnations à mort de Goslar (Allemagne) au XIe siècle ont été remarquées par Gilles d’Orval (« Gesta episcoporum Leodiensium », dans Monumenta Germaniae historica, éd. J. Heller, vol. 25, 1880), notamment par l’absence d’autre motif d’hérésie que de refuser de tuer un poulet.
La haute qualité nutritionnelle dont bénéficient les personnes qui ont végétalisé leur alimentation (avec une forte proportion de produits bio) vient d’être confirmée par certains résultats de l’étude Nutrinet-Santé, à l’exception d’un seul nutriment : la vitamine B12. Cette « presque bonne nouvelle » confirme le bien fondé de nos efforts concernant :
notre programme d’accès pour les personnes en carence ou en difficulté.
La reconnaissance de la haute qualité nutritionnelle des alimentations véganes est une première en France mais, sur 1677 personnes végétaliennes auto-déclarées seules 442 avaient été retenues (73% de femmes, âge moyen 34,5 ans). C’est un taux d’exclusion record, qui fait donc l’objet d’un projet de nouveau questionnaire au sein de l’étude Nutrinet-Santé. Dès qu’il sera disponible, merci par avance d’aider l’équipe de recherche à éliminer les éventuelles erreurs. Seul un niveau de preuves reproductibles important permettra de parvenir au consensus scientifique nécessaire au développement du véganisme. Chaque végane compte, inscrivez-vous.
La Société végane française remercie chaleureusement l’équipe de recherche Nutrinet-Santé d’avoir adapté les questionnaires de l’étude. Rappelons que la Société végane française fait campagne depuis plusieurs années pour l’étude Nutrinet-Santé, avec succès, grâce au soutien de l’ensemble du tissu associatif et entrepreneurial du secteur. Nos travaux d’information sur la nécessaire complémentation en vitamine B12, entre autres, commencent à être repris. À ce sujet, merci par avance de citer la Société végane française car, bien que nos travaux soient exclusivement bénévoles et dans l’intérêt général, ni le plagiat, ni l’adjonction d’informations erronées ne sont bénéfiques à qui que ce soit.
La Société végane française a le plaisir de vous convier aux conférences « Perspectives véganes » samedi 12 décembre, à 13 h 30, à la salle Jean Dame (17 rue Léopold Bellan, Paris 2e).
Entrée libre (réservation recommandée, voir formulaire ci-dessous).
Des intervenants de grande qualité se succéderont pendant plus de 7 h, et une bédouzada vous offrira l’occasion de déguster des pâtisseries véganes bédouzées et des compléments ludiques.
Programme :
13 h 30 • Des recommandations institutionnelles pour les véganes
Chef d’unité d’évaluation des risques en nutrition humaine à l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES), Irène Margaritis coordonne les travaux scientifiques qui étayeront le prochain Programme national nutrition santé (PNNS). La Société végane française remercie infiniment la professeure d’accepter cette invitation pour expliquer les moyens déployés, la méthodologie et surtout le défi que les alimentations végétales représentent pour les experts français. La mise en place de recommandations institutionnelles pour les véganes est un projet de très longue haleine, appelé par l’ensemble du tissu associatif du secteur (Un PNNS pour les véganes), qui permettra progressivement de protéger les personnes qui font le choix d’une alimentation végétale en France et, n’en doutons pas, en francophonie. Le changement a déjà commencé. L’importance de ces travaux est donc internationale.
14 h 20 • Nutrinet et les véganes : neutralité scientifique, défis et premiers résultats
Le professeur Serge Hercberg, Directeur de plusieurs unités mixtes de recherche (Paris XIII, INSERM, INRA, CNAM, Sorbonne, etc.), dirige également la plus grande étude nutritionnelle jamais menée en France : Nutrinet-santé. Les débuts de résultats concernant les personnes qui végétalisent leur alimentation seront présentés lors de cette conférence. À la suite de la Société végane française, l’ensemble du tissu associatif du secteur avait appelé les véganes à s’inscrire depuis plusieurs années, afin de permettre aux institutions scientifiques françaises de disposer d’un matériel suffisant pour élaborer le prochain Programme national nutrition santé (PNNS). C’est une étape préliminaire sans laquelle les nouvelles recommandations ne peuvent tout simplement pas être élaborées. Nous n’encouragerons jamais assez à participer à l’étude Nutrinet-santé, dans l’intérêt général.
Vice-président actuel de la Société végane britannique (ancien directeur général et président du conseil), coordinateur scientifique de l’Union végétarienne internationale, etc., Stephen Walsh a enseigné à l’Université de Londres avant de se spécialiser dans les modèles mathématiques. Il est notamment célèbre pour avoir attaqué avec succès un message publicitaire mensonger qui suggérait que le lait animal était « essentiel » (Nestlé). Ses propos sont tout aussi tranchés lorsqu’il s’agit de commenter les mythes diffusés par certaines personnes véganes, notamment lorsqu’elles mettent le mouvement en péril.
Lui-même père de famille, il avait identifié l’origine d’anomalies qu’il avait pu observer parmi certains enfants véganes lors d’un rassemblement des années 90 au Royaume-Uni. Ce fut le début d’un long travail bénévole de protection des populations qui font le choix d’une alimentation végétale. Cela a notamment abouti au document de référence de la communauté scientifique végane internationale (Ce que tout végane doit savoir sur la vitamine B12), à la mise au point du célèbre complément Veg1 et à la publication du livre intitulé Plant Based Nutrition, qui a révolutionné l’approche des professionnels de la santé véganes dans le monde. Cette conférence porte sur les mythologies nutritionnelles, et plus particulièrement celles qui causent encore du tort à la santé des véganes. Le regard réaliste et bienveillant de Stephen Walsh est d’une importance stratégique pour la réforme du mouvement et pour celle des institutions. Une part importante de son intervention est réservée à la sécurité des projets de famille (grossesse, allaitement et enfants).
16 h 20 • Écologie politique : les véganes peuvent-ils aider les élus ?
Jacques Boutault, journaliste de métier et tête de liste EELV, a été réélu maire du 2e arrondissement de Paris, où 12 écoles ont servi des repas véganes « Manger ensemble » en 2015. Il aide au développement des alternatives végétales au sein de la restauration collective, à la faveur d’un art du vivre ensemble éducatif à la française, et œuvre depuis de nombreuses années à la sensibilisation de sa formation politique aux causes animales. Son expérience des rouages de la République renseignent les véganes sur les initiatives d’intérêt général qui peuvent fonctionner.
17 h 10 • • Vive la B12 : une histoire technique des alimentations compassionnelles • Bédouzada générale (gâteaux enrichis et compléments parfumés) • Société végane française : présentation des activités • Situation internationale
Président de la Société végane française, administrateur de la Société végane britannique et ancien administrateur de l’Union végétarienne internationale, Constantin Imbs présentera le programme intitulé Vive la B12 ! Les véganes n’ont pas encore suffisamment célébré la découverte de la vitamine B12, dont la nécessaire complémentation a été trop rapidement jugée comme un handicap par les militants naturalistes. La majorité du secteur associatif, les différents auteurs et les philosophes animalistes n’ont toujours pas saisi le sens de cette découverte considérable, qui conditionne pourtant le développement du véganisme tout entier. Cette mise en lumière retrace l’histoire technique du mouvement et propose un début de réforme en toute transparence, afin de sécuriser les populations concernées par une meilleure connaissance et de permettre à différents publics de comprendre le récent développement des alimentations végétales.
Vanessa Clarke (éditrice parlementaire, coordinatrice internationale de la Société végane française) et Tim Barford (fondateur des VegFests britanniques) encourageront le développement d’initiatives constructives en présentant leur expérience internationale concernant l’organisation d’événements, et le développement du véganisme à l’étranger. Depuis plus de vingt années, Vanessa Clarke voyage dans le monde et aide les compétences véganes à se connecter. Ancienne administratrice de la Société végane britannique, de l’Union végétarienne internationale, et soutien auprès des véganes en difficultés, Vanessa a développé une expertise dans divers domaines, allant du soutien au tribunal à l’organisation de congrès mondiaux. Dans nos sociétés mondialisées, la coordination internationale constitue une nécessité.
18 h 25 • La République (Platon)
Normalien et agrégé de philosophie, Mathias Clément a enseigné à la Sorbonne avant de se lancer dans une activité de conseil et de médiation. Il viendra nous parler de La République, texte fondateur des utopies politiques, dans lequel Platon aborde la question de la juste mesure, ou encore la place de l’espèce humaine dans l’univers. L’invitation des produits d’origine animale à la table de la cité idéale fera basculer la civilisation utopique, jusqu’à son propre engloutissement…
19 h • Droit animal et véganisme
Avocate (ancienne juge de proximité), cofondatrice et vice-présidente de l’association AJD, Catherine Hélayel a déjà publié Yes Vegan ! Ses nouvelles recherches portent sur les poissons, les crustacés et autres peuples aquatiques, mais elle préfère nous parler de justice. La question du statut juridique de l’animal se fait chaque jour plus pressante, mais que recouvre donc cette notion ? Dans un monde végane, comment pourrait-on envisager le droit de l’animal ?
19 h 30 • Sociologie institutionnelle : les mouvements animalistes
Marine Spaak a produit un rapport sur le mouvement animaliste français, sous la direction de Régine Boutrais, sociologue et personnel de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES), qui nous fera l’honneur d’une introduction. La façon dont le mouvement est perçu permet de comprendre l’image et la communication que nous renvoyons à la société toute entière. Le regard porté promet d’être extrêmement étonnant, car l’idée que le mouvement se fait de lui-même n’est pas ce qu’il montre à voir.
20 h • • Occurrences des végétariens et des véganes dans le cinéma (notre image dans le 7e art et dans les dessins animés) • Nos ancêtres les véganes (de Pythagore à Hitler)
Amoureux de la langue française, champion de dictée, Tristan Grellet collectionne les mots et les images du végétarisme et du véganisme (Les mots du végétarisme). L’occurrence des termes végétarisme et véganisme dans le cinéma et les dessins animés est parfois cocasse et souvent révélatrice d’une perception extérieure du mouvement. Tristan commente une série d’extraits aussi distrayants qu’instructifs, afin de nous faire prendre conscience de notre image dans la société.
Les recherches historiques de Tristan portent souvent sur les premières attestations écrites qui permettent de suspecter l’existence d’alimentations végétales depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours. La deuxième partie de sa conférence démystifiera les citations erronées qui peuplent l’imaginaire des opposants et des militants tout à la fois. Son travail de vérification méticuleux permet de rectifier notre généalogie culturelle, de Pythagore à Hitler, en passant par Léonard de Vinci.
20 h 45 • Dîner convivial
Notre réservation au restaurant Saveurs Végét’Halles affiche complet. Il reste peut-être des places dans cet établissement, mais pas que nous puissions réserver pour vous. Essayez par vous-mêmes, ou profitez-en pour découvrir les restaurants véganes de la capitale, dont le célèbre Gentle Gourmet, l’originale cantine du Sol Semilla, ou encore le très agréable Hank, selon les bourses. Merci par avance de votre compréhension.
Il reste des places pour la conférence. Afin d’aider l’organisation, merci par avance de remplir le formulaire (vivement recommandé).
La Société végane remercie le PNNS d’avoir commencé à protéger les véganes
En 2011, la Société végane s’est adressée au ministère de la Santé parce que, au lieu de conseils adaptés, le Programme national nutrition santé (PNNS) publiait une simple désapprobation. Nos longs travaux ont commencé à porter leurs fruits. Même si les brochures et les fiches du PNNS n’ont pas été actualisées, un changement important a été effectué en urgence sur le site Internet mangerbouger.fr.
2013 «Et végétalien ?
Vous éliminez tous les produits d’origine animale de votre alimentation : produits carnés, poissons mais aussi œufs et produits laitiers. Sachez que ce type de régime rend très difficile la couverture des besoins en acides aminés indispensables, en fer, en calcium et en certaines vitamines. Le suivi d’un régime végétalien à long terme peut faire courir des risques pour la santé, notamment pour les enfants. »
2014 «Et végétalien ?
Les personnes ne consommant aucun produit animal (ni viande, ni poisson, ni charcuterie, ni œuf, ni lait fromage yaourt ou produit laitier) risquent des carences graves en vitamine B12 conduisant à des anémies sévères : en effet seuls les produits animaux contiennent cette vitamine. Même en parvenant à diversifier suffisamment leur alimentation ces personnes doivent donc, en lien avec le médecin traitant, un diététicien ou un pharmacien, recevoir un supplément sous forme de médicament ou de complément alimentaire. Les femmes enceintes et allaitantes ayant une alimentation de type végétalien ou végane, mais aussi leurs jeunes enfants doivent bénéficier d’une attention médicale toute particulière compte tenu des difficultés que peut présenter un tel régime pour assurer la couverture des besoins nutritionnels. »
Les informations erronées ont été éliminées au profit d’une attitude responsable. Cette première étape est encourageante. Une formulation pédagogique plus détaillée permettrait d’espérer de meilleurs résultats. En attendant qu’un PNNS pour les véganes soit publié, nous remercions et félicitons sincèrement les institutions concernées.
La brochure Alimentation et environnement a été traduite et adaptée de la brochure Eating the Earth de la Vegan Society.
Elle explique comment l’alimentation végane aide à lutter contre la faim dans le monde, à préserver la biodiversité, les terres fertiles, les forêts, l’eau, et à réduire l’impact climatique.