Amadeus Humanimal, témoignage de carence en vitamine B12
Amadeus Humanimal est un militant sincère de longue date. Il a courageusement décidé de briser un tabou pour faire œuvre de prévention.
Son expérience personnelle de la carence en vitamine B12 illustre pourquoi le développement durable du véganisme nécessite une information claire et précise sur ce nutriment d’origine bactérienne encore méconnu.
Depuis le 12 décembre 1947, date de la découverte de la vitamine B12, personne ne devrait plus avoir à privilégier sa santé au détriment des animaux. Pourtant, une étude américaine suggère que 7,7 millions de personnes ayant abandonné un végétarisme insouciant quant aux apports en vitamine B12 auraient observé une amélioration de leur santé dans les trois mois ayant suivi la réintroduction de la chair animale dans leur alimentation*. Ce n’est pas une surprise pour les bénévoles de la Fédération végane, qui font œuvre de prévention depuis dix ans.
« Ne fabriquons pas les ennemies de demain ! »
Amadeus Humanimal nous alerte sur les dangers réels de la carence en vitamine B12 pour les individus, mais aussi pour le développement durable du véganisme. Lorsque la santé se détériore, peu de personnes persistent dans cette voie. Les informations vérifiées doivent être transmises, au contraire des légendes pouvant mettre la santé des personnes en danger. C’est pourquoi la Fédération végane agit depuis près de dix années via :
- 23 conférences données en 2019 (Belgique, France, Suisse) ;
- l’administration d’un groupe Facebook très actif intitulé Vive la B12 ! (avec son site Internet éponyme) ;
- un programme d’accès à la vitamine B12 pour les personnes traversant une période de carence ou des difficultés financières ;
- un dépliant dédié aux professions de santé ;
- un dépliant éducatif généraliste ;
- un site dédié aux documents sur la vitamine B12 en plusieurs langues ;
- une journée mondiale de la vitamine B12 ;
- 34 journées de stands de sensibilisation dans 14 villes en 2019 ;
- des démarches institutionnelles pour la diffusion d’informations adéquates ou la modification de lois en faveur d’une plus grande accessibilité à la vitamine B12.
INFORMATIONS DE BASE SUR LA VITAMINE B12
Toute personne végane, ou ayant fortement réduit sa consommation de produits d’origine animale en quantité, en variété et en fréquence, doit se complémenter en vitamine B12 ou consommer des produits enrichis. Faute de complémentation, la carence en vitamine B12 peut détériorer le sang, le système nerveux (central et périphérique) et l’ADN. On doit protéger les enfants, plus sensibles encore que les adultes. C’est très simple, choisissez l’une des options décrites ci-dessous :
- soit 1 µg (microgramme) trois fois par jour (produits enrichis) ;
- soit 10 µg une fois par jour ;
- soit 2 000 µg une fois par semaine ;
- soit 5 000 µg une fois toutes les deux semaines.
Chacune de ces solutions offre exactement la même garantie de satisfaire les besoins quotidiens des adultes. Diviser par quatre pour les nourrissons à partir de la diversification (6 mois) jusqu’à 24 mois. Diviser par deux seulement pour les enfants de 2 à 12 ans. Ensuite, les doses sont les mêmes que celles des adultes. Attention à réduire les comprimés en poudre, pour éviter que les enfants ne s’étouffent en avalant de travers.
La vitamine B12 est inoffensive. Vous pouvez donc en prendre plus si vous le désirez, mais pas moins. Quoi que prétendent des discours commerciaux cherchant à vanter des produits à plus forte valeur ajoutée, la moins onéreuse des formes (cyanocobalamine) est la plus stable, la plus étudiée et la plus sûre.
Actuellement, cette complémentation peut coûter moins de 3 € par an par adulte, frais de port compris. Vous pouvez donc donner libre cours à votre compassion pour les animaux en abandonnant la consommation de leurs chairs ou de leurs sécrétions. Cela ne fait de mal à personne, à condition de savoir comment s’y prendre (consultez notre dépliant transmettant les recommandations institutionnelles pour les véganes).
C’est en ne consommant aucun produit d’origine animale que nous pouvons épargner le plus d’organismes vivants, sur l’ensemble des règnes.
« J’espère que vous n’aurez jamais à vivre ce dilemme entre les animaux et votre santé ! »
Merci, Amadeus Humanimal !
* Faunalytics, Current and Former Vegetarians, p. 4 et 6. Les résultats de cette étude sont ici projetés sur l’estimation 2014 de la population des États-Unis (318 301 008 individus).